Vaste de 28 350 kilomètres carrés, la Casamance présente un fort intérêt écologique, en particulier pour son avifaune. Parmi les principaux grands milieux qu'on y rencontre citons les mangroves et les bolongs, les marais, les rizières, les savanes, les forêts, les zones cultivées.
L’étude de l'avifaune de Casamance a démarré au 18e siècle avec le naturaliste français Michel Adanson qui publia en 1757 une Histoire naturelle du Sénégal. Puis un siècle plus tard, en 1884, une liste d'oiseaux est établie par Alphonse Trémeau De Rochebrune dans sa Faune de Sénégambie.
Mais ce n’est véritablement qu’au 20e siècle que plusieurs publications dressent des listes complètes des oiseaux de Sénégambie (dont la Casamance) et que plusieurs ornithologues amateurs et professionnels font état de la distribution et du statut des oiseaux de cette région : citons David A. Bannermann, The Birds of Tropical West Africa, 1930-1951 et The Birds of West and Equatorial Africa, 1953 ; Gérard J. Morel et Francis Roux, Données nouvelles sur l'avifaune du Sénégal, 1962 ; André R. Dupuy, Le Parc National de Basse-Casamance, 1971.
Parmi ceux-ci, il faut distinguer le père Antoine Sala qui fit avec enthousiasme l’inventaire de la forêt du Parc de Basse-Casamance de 1978 à 1983. Plus récemment, Alain Sauvage et Stephen P. Rodwell (1998) publient dans Malimbus les résultats acquis de 1984 à 1994 au Sénégal, Notable observations of birds in Senegal (excluding Parc National des Oiseaux du Djoudj), où figurent de nombreuses données nouvelles pour la Casamance. Notre propre travail démarre à partir de 2007, à l'occasion de séjours prolongés dans la région de Ziguinchor.